Parler sans se blesser : les mots qui rapprochent au lieu d’éloigner

É: Vous connaissez cette scène classique : une discussion qui part d’un sujet banal et qui dégénère en une dispute sur tout et n’importe quoi ? Oui, nous aussi. Et je peux vous dire que, dans ces moments-là, j’ai souvent été celle qui lance des mots un peu trop tranchants. Mais avec le temps, j’ai appris que les mots peuvent soit construire, soit détruire. Alors, comment faire pour qu’ils rapprochent au lieu d’éloigner ?
R: C’est vrai, Élodie. Moi, j’ai toujours été plus du genre à éviter les conflits, mais j’ai compris que ce n’était pas la solution non plus. Le silence peut parfois faire plus de mal que les mots. L’idée, c’est de trouver un équilibre : exprimer ce qu’on ressent sans blesser l’autre. Et ça, c’est tout un art.
Choisir le bon moment
É: La première règle, c’est de ne pas parler sous le coup de la colère. Quand on est énervé, on dit des choses qu’on ne pense pas vraiment, et ça fait mal. Alors, on respire un bon coup, on prend du recul, et on attend que les émotions retombent.
R: Exactement. Parfois, il suffit de dire : « Je suis trop énervé(e) pour en parler maintenant, mais on en reparle plus tard. » Ça évite de dire des choses qu’on regrettera ensuite.
Utiliser le « je » plutôt que le « tu »
É: C’est une technique que j’ai mis du temps à adopter, mais elle change tout. Au lieu de dire : « Tu ne m’écoutes jamais », on dit : « Je me sens ignoré(e) quand tu ne me regardes pas pendant que je parle. » Ça paraît anodin, mais ça évite que l’autre se sente attaqué.
R: Oui, et ça permet de se concentrer sur ce qu’on ressent plutôt que sur ce que l’autre fait « mal ». C’est moins accusateur et plus constructif. On peut aussi aller plus loin et commencer par dire ce que l'on a « mal fait » soi-même, au lieu d'accuser l'autre : « Je suis désolé, je n'ai pas écouté ce que tu m'as dit et j'ai fait n'importe quoi, je comprends ta colère, excuse-moi ».
Écouter vraiment
É: Bon, je l’avoue, j’ai parfois tendance à préparer ma réponse pendant que Raphaël parle. Mais j’ai appris que l’écoute active, c’est-à-dire écouter sans interrompre et reformuler ce que l’autre dit, ça désamorce beaucoup de tensions.
R: Et ça montre à l’autre qu’on est vraiment là, présent et attentif. Parfois, tout ce dont on a besoin, c’est de se sentir entendu et compris.
Éviter les généralisations
É: « Tu fais toujours ça » ou « Tu ne fais jamais attention »… Ces phrases, on les a tous utilisées, mais elles sont rarement vraies et surtout, elles enferment l’autre dans un rôle. Mieux vaut rester précis et parler d’une situation en particulier.
R: Oui, et ça permet de ne pas réveiller des vieilles rancœurs. On se concentre sur le présent, et on avance.
Garder une touche d’humour
É: Parfois, un peu d’humour peut détendre l’atmosphère. Bien sûr, il faut que ce soit fait avec tact et bienveillance, mais ça peut éviter que la discussion devienne trop lourde.
R: Et ça rappelle qu’on est une équipe, même dans les moments difficiles.
Se rappeler pourquoi on s’aime
É: Enfin, quand la discussion devient tendue, je me force à me rappeler pourquoi j’aime Raphaël. Ça m’aide à garder les choses en perspective et à ne pas laisser la colère prendre le dessus.
R: Et moi, je me dis qu’Élodie est directe, mais qu’elle a toujours le cœur bien placé. Ça m’aide à ne pas prendre ses mots trop personnellement.
É: Parler sans se blesser, c’est un travail de tous les jours. On ne devient pas expert du jour au lendemain, mais chaque effort compte. Et au final, ça renforce notre relation.
R: Oui, et ça nous rapproche un peu plus chaque fois. Parce que, au fond, le but n’est pas de gagner une dispute, mais de grandir ensemble.
Et vous, quelles sont vos astuces pour éviter les mots qui blessent ? Partagez vos expériences en commentaire ou sur nos réseaux sociaux ! 💞
Élodie et Raphaël